10 Avril 2013
Je t'ai découvert sous le sable, corps alangui, coquillage vertigineux.
A corps perdu, je me suis jeté sur toi, vague languide, intrépide.
A perdre haleine et vue, dans l'indéfini des clartés ambrées, si fébriles … une nuit à pénétrer sur le dos du jour exténué par le brasier des possibles... Balbutiement des paupières. La vision nue … aux nues … suspendues au-dessus de l’embrasement des sens.
Furtive et impérieuse espérance ... L’onde en vis-à-vis se cabre, le ciel s’emporte, deux cavales fougueuses se précipitent. Deux lèvres ourlées de silence ont à dire le mouvement des corps entrelacés dans le cosmos depuis des siècles ... et l’infini avec sa voie fluette … L’essor de soi dans le frisson du jour atteint sa plus haute note, blanche, vibrante à travers la soie vertigineuse des sens accordés.
Le voile de mes rêves taciturnes dissimule un désert satiné de dunes, un fleuve de dentelles et de vase où glissent des secrets perdus retrouvés …
Dans des couloirs de sable, la mer entrouvre ses entrailles... des flots magiques … un ventre, une antre, remparts de douceur, flammes bleues. Je foule une parcelle d’ infini, un souffle sempiternel.
Des éclats de cithare brodent en paix l’épiderme volatile des âmes.
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