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La Fille qui n'aimait pas ses seins

Intense dit-il ...


 J'ai cessé d'écrire comme de vieillir un soir d'avril. Ce soir-là la mer était brune, marron, et presque noire aux confins. Elle charriait déjà sur les brise-lames une odeur d'algues, de parchemin et de pourriture. Dans cette écume, j'ai jeté pêle-mêle un bon milliers de pages éparses, mêlées, une centaine de nouvelles, deux ou trois romans inachevés, un essai et des milliers de rimes sans suite, sans vers. Une boue de mots et de souvenirs qui depuis des lustres ne pesaient presque plus rien, à peine l'âme des morts dans les sarcophages.
            C'était en avril 2000, je m'en souviens et la mer ce soir-là, semble-t-il, crachait un vent plus sauvage, comme si elle brassait les souvenirs des écrivains déchus de toute la planète. Odeur de parchemin, d'algues pourris, de cadavres, et de renaissances. Sac et ressac de mots perdus, venimeux, abandonnés aux tourments de la matière. Un goût amer de sel, de souvenirs séquestrés, éparpillés au vent, à l'océan, à la perte immonde et infinie.
            De retour chez moi, ce soir-là, les bras légers et l'esprit dégagé, sur le pas de ma porte était posé un petit tas de feuilles numérotées, agrafées ....
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L
<br /> J'aimerais qu'il y ait une suite ...<br /> <br /> <br />
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R
<br /> beau texte.<br /> on ne se débarrasse pas de ses pensées. elles reviennent.<br /> bonne soirée $$<br /> <br /> <br />
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A
<br /> Merci Reinette.<br /> C'est extraordinaire ce que vous dites là -<br /> <br /> <br />
M
<br /> Pour quelqu'un qui a cessé d'écrire, je trouve ça plutôt fabuleux, la petite voix derrière qui ne trompe pas : celle des tout grands écrivains ...<br /> <br /> <br /> Je te salue, vierge @line, car ce blog dénote ta pureté sous toutes les coutures.<br /> <br /> C'est presque inimaginable un tel être, une telle beauté, la sensualité à portée du virtuel, sans peurs, d'un désir de l'au-delà.<br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> Merci Marc,<br /> <br /> C'est un texte que j'aime beaucoup moi aussi.<br /> <br /> Ca devait être le début d'un roman, mais le destin en a décidé autrement : il n'y aura pas de roman.<br /> <br /> <br /> Bien amicalement,<br /> <br /> <br />