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La Fille qui n'aimait pas ses seins

Tous les matins


Tous les matins se ressemblent, toujours, tous les amours se répètent.

La même Histoire nous entraîne, celle de l'Homme et de la Femme.

Son dernier amant, le plus fragile, lui avait laissé une tresse d'or, mêlé au carbone de ses sulfureux cheveux.

L'or était faux, et à y bien regarder, le petit cadavre ressemblait à du charbon. Après la mort, les choses reprennent très rapidement leur teinte naturelle, la teinte cadavérique des chimères. Se dit-elle avec l'amertume de ceux qui ont été trahis.

Elle l'avait vu doré et fier dans le crépuscule mallarméen, à réciter les plus beaux poèmes de la terre, les poèmes qu'elle convoitait et habitaient son coeur.

Mais le mirage fantasque se résorba en cauchemar cynique. A ses trousses des hordes de hyènes, et même la police, pour une femme si douce …

La Douleur. La douleur. Même coupée, déracinée, la dernière tresse saignait, quelques gouttes d'or sur le paillasson.

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